Prêter de l’argent à une entreprise, cela permet de participer à l’économie locale et de faire travailler son épargne. Mais cela comporte également des risques que certains acteurs du financement participatif cherchent à diminuer. Qui en propose ? En quoi consistent ces garanties « prêteur » ?
Soutenir une croissance prometteuse
Le baromètre du 1er semestre 2015 est formel, les Français sont séduits par le financement participatif. En effet, sur les 6 premiers mois de 2015, le montant des fonds collectés a atteint 133,2 millions d’euros contre 66,4 millions à la même période un an plus tôt.
Une croissance très prometteuse dont certains acteurs cherchent à profiter en innovant en matière de garantie pour les prêteurs. En effet, quand on confie son épargne à une entreprise dans le cadre d’un prêt participatif, c’est en espérant qu’elle parviendra effectivement à vous rendre cet argent augmenté d’intérêts au bout d’un certain temps.
Pour minimiser les risques pour les prêteurs, mais également pour éviter d’écorner leur image de marque, les acteurs du crowdlending font donc un effet tout particulier quant à la sélection des projets.
Toutefois, une PME n’est jamais à l’abri d’un coup dur, d’un incendie, d’une perte de compétitivité ou pire, du décès de son dirigeant. Et dans ce cas, c’est le drame. L’entreprise ferme et les investisseurs ne reverront plus la couleur de leur argent.
Pour anticiper un tel scénario catastrophe et inciter les particuliers à prêter sur leur plate-forme plutôt que sur celle de leurs concurrents, un certains nombre propose une garantie du capital.
Qui garantit quoi ?
Dans le monde du prêt participatif, trois acteurs majeurs offrent des garanties, Prêt à la carte, Prexem et Finsquare.
Prêt à la Carte
Prêt à la Carte est le petit nouveau dans l’univers du crowdlending, mais ses fondateurs ont d’emblée opté pour un système de garantie du capital. Celui-ci se déclenche dès lors qu’il y a une défaillance.
Le capital est alors intégralement remboursé au prêteur par une assurance, et ce, durant une période de 2 années. Au-delà, cette couverture tombe à 30%, l’entreprise justifiant cette diminution par le fait que les statistiques démontrent que les risques de fermeture au-delà de deux ans chute de manière importante.
Prexem
Tout comme Prêt à la Carte, Prexem a opté depuis son lancement pour une protection des prêteurs. Le mécanisme est toutefois différent puisque Prexem attribue un montant fixé en fonction de la note attribuée à la PME.
Plus la note de celle-ci est bonne, plus le montant de garantie est élevé, celui-ci s’élevant généralement entre 12% et 25% de la somme empruntée. Ainsi, tout comme ses concurrents, Prexem ne protège en réalité qu’une partie de la somme que vous aurez prêtée.
Finsquare
Quant à Finsquare, ce n’est que très récemment que cet acteur important dans le domaine du prêt participatif à court terme aux PME n’a déployé une protection des prêteurs.
En effet, depuis le 1er septembre, cette plate-forme Finsquare propose une garantie des mensualités débutant dès le septième mois et couvrant les 12 mois suivants en cas de décès du dirigeant, de redressement ou de liquidation judiciaire.
Les prêts consentis ne dépassant pas 24 mois, le prêteur peut ainsi espérer récupérer au mieux 50% de ses mensualités.
A noter que courant septembre, quelques jours seulement après le déploiement de cette garantie prêteur, elle a dû être activée par Finsquare suite à la liquidation judiciaire de la société Pacha qui avait obtenu un prêt 3 mois plus tôt pour un montant de 30 000 euros sur 24 mois.
En conclusion
Aucune plate-forme de prêt par la foule n’offre donc de couverture intégrale, mais c’est toujours mieux que rien.
La finalité pour chacune d’elles est évidemment de rassurer le prêteur par une belle opération de communication et de drainer toujours plus de particuliers à la recherche d’un bon plan pour leur épargne.
Bonjour,
Permettez à Prexem d’apporter une précision concernant son fonds de protection.
Le fonds de protection Prexem couvre jusqu’à 100% de l’investissement des prêteurs dès le premier jour (aucun délai de carence). Le montant de protection communiqué pour un projet dépend de son indice de solvabilité calculé par Prexem et donc des caractéristiques spécifiques (solidité du dossier) de chaque TPE/PME qui emprunte.
Le niveau de couverture spécifique à chaque projet augmente mois après mois puisque les prêteurs reçoivent mensuellement une partie du capital prêté (en plus des intérêts reçus).
Exemple :
Le projet Chef & Cie avait un niveau de protection de 30,7% dès le premier mois (juillet 2015). Il est désormais, en octobre 2015, de 40,5% et atteindra dès avril 2016 les 100% et ce, jusqu’à la fin de la période de remboursement (soit 3 mois restants).
Merci pour ces précisions qui permettent de bien comprendre le fonctionnement des fonds de protection chez Prexem.