Grâce au tarif réglementé d’achat de l’électricité en France, le financement participatif des énergies renouvelables se révèle bien plus sécurisant que tout autre forme de crowdfunding. Un marché dominé par la plate-forme de crowdlending Lendosphère qui attire depuis peu la concurrence.
EnR : un secteur d’avenir et « sécurisé »
Lendosphère est une plate-forme de crowdlending spécialisée dans le financement des projets liés aux EnR (énergies renouvelables) et à la transition énergétique. En trois ans d’existence, elle est parvenue à lever 10 millions d’euros auprès de 4300 particuliers pour financer par exemple le parc éolien de Boqueho et de Plouagat (Côtes d’Armor – Bretagne) ou encore la centrale solaire d’Osona, en Namibie.
Une exception car la plupart des levée de fonds sont destinées à financer des projets en France.

Lendosphère peut également se targuer d’être la seule plate-forme tricolore à afficher zéro défaut et zéro retard de remboursement alors que, selon ses propres calculs, elle représenterait plus de 80% des investissements participatifs liés aux EnR dans l’Hexagone.
Si le choix des projets présentés par la plate-forme est évidemment déterminant, il ne faut pas perdre de vue une particularité française, le tarif réglementé d’achat de l’électricité. De fait, une fois les éoliennes ou les panneaux photovoltaïques fonctionnels, si aucun incident technique ne vient perturber la bonne marche de l’installation, les revenus sont connus à l’avance, contrairement à une start-up.
Par conviction écologique, pour soutenir la transition énergétique ou pour simplement pour bénéficier d’une plus grande sécurité pour leur épargne, les Français sont de plus en plus nombreux à financer les projets présentés par Lendosphère. Une manne qui aiguise également l’appétit de la concurrence.
Investissement participatif des EnR : ça bouge
Selon les chiffres fournis par Lendosphère :
- la moyenne par prêteur est de 1050 euros
- les prêteurs sont à 44% des 31-50 ans et à 32% des 51-70 ans
- les Parisiens ne sont que 18%, alors qu’habituellement, ils représentent l’essentiel des « crowdlenders »
- 63% des prêteurs ont contribué à financer plus d’un projet.
Des chiffres qui démontrent que l’investissement participatif à connotation écologique et le caractère peu risqué séduisent des prêteurs au profil différent de celui que l’on rencontre habituellement. De quoi aiguiser l’appétit de la concurrence.
Ainsi, courant septembre 2016, Wiseed annonce son intention de proposer des projets en rapport avec la transition énergétique de manière récurrente . Pari réussi puisque la présentation du premier, 5 centrales photovoltaïques intégrées sur des toitures en Vendée, a rencontré un écho favorable et été financé plus vite que ne l’escomptait Wiseed. Le second projet en cours de financement devrait sans problème atteindre son objectif dans les prochains jours.
En fin d’année, Lendopolis, plate-forme de crowdlending, décide également de s’engouffrer dans ce marché. Comme chez Wiseed, la somme nécessaire à financer une partie du développement de 12 centrales solaires de toiture installées sur des bâtiments agricoles dans le sud de la France est levée rapidement.
Il est d’ailleurs fort probable que d’autres acteurs du crowdfunding viennent également tenter de prendre leur part du gâteau. Une bonne nouvelle diront ceux qui prônent la transition énergétique et l’abandon du nucléaire en France.
Les plates-formes pour investir dans les EnR ?
Si Lendosphère était leader pour les projets orientés développement durable 2016, la donne pourrait changer en 2017 avec l’arrivée de Wiseed et Lendopolis sur ce créneau.
Pour autant, ces trois plateformes de crowdfunding sont loin d’être les seules à proposer de financer la transition énergétique:
- Lendosphere.com – Spécialisé EnR – Prêt rémunéré dès 50 €
- Lumo-france.fr – Spécialisé EnR – Investissement dès 50 €
- EnerFip.fr – Spécialisé EnR – Investissement dès 100 €
- Wiseed.com – Généraliste – Prêt rémunéré ou investissement dès 100 €
- Lendopolis.fr – Généraliste – Prêt rémunéré dès 20 €
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