Après le succès de KissKissBankBank (dons à des projets artistiques et culturels) et de HelloMerci (prêts solidaires à taux zéro entre particuliers), Vincent Ricordeau, Ombline Le Lasseur et Adrien Aumont espèrent bien imposer leur nouveau bébé, Lendopolis, comme l’une des places incontournables pour tout ce qui prêt participatif rémunéré aux PME et TPME.
Des taux fixés à l’avance
Après KissKissBankBank en 2009 et de HelloMerci en avril 2013, les trois entrepreneurs ont ouvert au début d’octobre dernier leur nouvelle plate-forme Lendopolis. Elle permet aux particuliers de prêter aux très petites et moyennes entreprises contre rémunération.
Les sommes que les entreprises pourront lever seront comprises entre 10 000€ et 1 000 000 et remboursables sur une durée de deux à six ans.
En revanche, contrairement à ce que propose Unilend ou de Finsquare, par exemple, le particulier ne pourra pas choisir le taux auquel il souhaite prêter son argent. En effet, ce dernier qui est compris entre 4% et 10% est imposé et fonction de la fiabilité de l’emprunteur (noté entre A et C) et donc du risque pris par le prêteur.
Ainsi, si l’on prend l’exemple du salon de coiffure bio sur Paris qui cherche actuellement à rassembler la somme de 40 000 euros, le taux est à 7,5% sur 60 mois. Une fois les 40 000 euros atteints, la levée de fonds est terminée. Si un projet semble intéressant, il vaut donc mieux ne pas attendre le dernier moment pour se positionner comme prêteur.
Rassurer les internautes
Minimiser le risque au travers d’une sélection très rigoureuse des entreprises pouvant prétendre à un emprunt, c’est bien à ce niveau que se joue toute la crédibilité d’une plate-forme de crowdlending, et donc son avenir.
Alors, pour rassurer les internautes, Lendopolis a créé le premier label officiel dédié au financement participatif, en partenariat le CSOEC (Conseil de l’Ordre des experts-comptables). Celui-ci doit être demandé par l’expert-comptable de la PME qui désire emprunter et permet d’attester que les informations financières fournies sont sincères et cohérentes.
L’objectif est bien évidemment d’écarter au maximum toutes les entreprises qui ne seraient pas en mesure d’honorer l’intégralité de leurs engagements, en clair, qui ne pourraient pas rembourser la totalité de la somme empruntée.
On ne peut donc que saluer cette initiative mais seul le temps nous dira si ce label apporte ou non une garantie supplémentaire. D’une manière comme d’une autre, cela ne doit pas nous faire perdre de vue que le risque zéro n’existe pas.
Actuellement, 3 projets ont déjà été financés et 7 sont en passe de l’être. Lendopolis table sur 150 de plus en 2015 et 500 pour 2016.
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